Paris-by-cat - Promis, demain, je deviens parisienne.

Sans contrefaçon

Tue, 11 Jan 2011 08:55:00 +0100

Pour être tout à fait honnête, cet article n'a ni passé ni futur.

Je veux dire par là que je n'ai absolument pas songé auparavant à ce que je pourrais écrire dedans, qu'aucun évènement ne m'a paru "à noter", que rien d'extra-ordinaire ne s'est déroulé autour de moi. En outre, il n'est pas nécessaire qu'il soit commenté, ni même lu, parce que ça n'apporterait rien.
Pourquoi existe-t-il, alors ?
Parce que je m'inscris dans mon présent, et que j'aime l'idée de le faire littéralement. L'article marque, signe ma présence, mon moi en l'instant où j'écris. C'est comme un signe qui affirmerait que je suis là, sans qu'il soit nécessaire d'en lire le contenu.

(Et puis, pour être honnête, qu'est-ce que vous voulez que je fasse à part trépigner d'impatience en attendant que Papi se réveille et que je puisse enfin prendre ma douche ?)

Je me sens beaucoup mieux après ce week-end en demi-teinte (négative), à ruminer un fatigue qui ne me ressemble pas et qu'une vilaine angine causait sans que je ne lui ai rien demandé. J'ai l'impression que ma véritable rentrée s'est faite hier en réalité, c'est curieux mais je suis réellement plus prête à reprendre maintenant.

Hier j'ai fait une contraction en Culture Générale, sur un texte de L'Amour et L'Occident, d'un auteur dont le prénom commence par D (Denis sans doute). Très très intéressant. Résultat du devoir moisi mais j'ai pris plaisir à lire le sujet. Le contraire eut sûrement été préférable, mais c'est pas grave, je me suis trouvé un bouquin à acheter s'il me prend l'envie.

Bon, le chef vient d'émerger, je file !

Puisqu'il nous faut nous réjouir

Wed, 01 Dec 2010 16:34:00 +0100

Je suis désolée pour les cyniques, les déçus, les réalistes qui savent bien qu'un numéro ne diffère pas d'un autre, et que les jours acquièrent une spécificité par leur contenu et non pas par la date à laquelle ils sont associés.

Il n'empêche que moi, j'aime Noël.

Et du coup me voilà toute contente de voir tomber la neige sur Paris, bien que ce ne soit que des mini-flocons à peine visibles, me voilà souriante devant les vitrines et les illuminations mises bien trop tôt afin de susciter une fièvre acheteuse, me voilà heureuse de savoir que bientôt arrivent ces vacances que le concours blanc m'a rendu si pressantes.

Bon, il faut tout de même relativiser ceci, car j'ai eu la chance de rentrer ce week-end, et ce break m'a vraiment donné la sensation d'un intermède intemporel bienvenu.

Mais ça n'est pas une raison, la neige m'appelle.

J'aime Noël pas forcément par conviction chrétienne d'une fête du partage, de la naissance de Dieu... Mais je crois tout de même au don, et même si il est ici forcé par les circonstances il ne m'en devient pas désagréable.
J'aime Noël car il est assimilé à des retrouvailles en famille, que je souhaite pour elles-mêmes, bien que la pratique soit rarement en adéquation avec ce que j'imagine, et que les journées du 24 et 25 sont souvent ponctuées par diverses crises de nerf, chacun explosant à son tour, bien gentiment, au milieu d'un contexte que les autres croyait enfin d'accalmie. Allez savoir pourquoi ce n'est pas ça que je retiens.
J'aime Noël pour l'odeur du sapin et la buche immangeable dont on se force tous à avaler un quart, avant de s'excuser, arguant que nous avons déjà bien assez mangé.
J'aime Noël aussi pour l'attention qu'il signifie envers l'autre, pour la recherche du cadeau qui deviens frénétique à mesure que le jour s'avance, mais que nos exigences restent les mêmes, bien difficiles à combler.

Et puis parce que.

Résurrection

Sat, 27 Nov 2010 10:25:00 +0100

LIBRE

Et voilà, on a donné ce qu'on avait, on a fait ce qu'on pouvait.
Les dés sont jetés, avec plus ou moins de vigueur selon les matières, mais ils roulent encore et les résultats se feront attendre.

Bon, soyons optimistes... Il n'y a qu'en anglais que c'est l'Epic Fail.

Sinon, mon vol ayant été reportée, je suis toujours à Paris alors que j'aurais du me lever avec la neige sur le sol toulousain.
Mais la vie n'est pas drôle si tout se passe comme prévu, n'est-ce pas ?

Et ça m'a permis de briser pas mal de mes illusions sur ma classe.

- T'as passé une bonne soirée, Clémence ?
- Édifiante, je dirai plutôt.

Il arrive...

Fri, 12 Nov 2010 09:37:00 +0100

La fin du monde est proche, mes amis.
Telle que nous la redoutions, l'Apocalypse sans cesse s'avance vers nous.
Et déjà elle obscurcit nos horizons, effaçant tout ce qui aurait pu être postérieur à cette semaine fatidique.
Je vous enjoins de commencer dès aujourd'hui vos prières, et de redoubler de ferveur à partir du 23 novembre.

Si à la fin de cette épreuve, vous constatez ici une marque de vie, alors votre humble narratrice aura vaincu ses démons intérieurs et aura franchi la première étape de cette torture d'entrainement.

Et vous savez quoi ? Paris, ça va vite.

Juste pour dire

Mon, 04 Oct 2010 22:54:00 +0200

Vous savez pourquoi la plupart des capoeiristes sont noirs ?

Parce qu'ils évitent ainsi d'avoir un teint cramoisi dès la 10ème minute.

Le métro, pure socio

Fri, 01 Oct 2010 22:33:00 +0200

Aujourd'hui, station Bastille, alors que je regarde les fresques peintes pour exalter une identité française plus que débattue, une entrée fracassante me fait lever la tête. Un jeune chinois vient de se délester d'une... on ne peut même pas appeler ça une valise... une malle plutôt, elle pourrait contenir une homme... oui, une malle, qui devait bien peser le double de son poids.

Un petit examen de rien et me voilà à sourire comme une idiote.

Le jeune, parfait Gavroche moderne avec une immense casquette qui lui couvrait les yeux, était accompagné d'un autre, tout droit sorti d'un western spaghetti, santiags incluses, qui affichait une mine impassible.

Décidément, la mafia chinoise devait revoir ses déguisements.

Exposition Monet au Grand Palais

Thu, 30 Sep 2010 18:47:00 +0200

Petite note culturelle :
Oscar-Claude Monet (1840-1926) dit Claude Monet
est un peintre français, qui fonda avec Renoir le
mouvement impressioniste. Il est connu notamment
pour ses séries de tableaux représentant des
peupliers, des meules de foin, ou pour ses
représentations de nymphéas.

Puisqu'est actuellement exposée au Grand Palais une des plus grande collection de cet artiste, votre humble narratrice se devait bien d'y aller, ne serait-ce que pour former son goût.
Verdict : digeste, mais on trouve plus savoureux.

L'exposition Monet a été plutôt enrichissante, même si je reste plus impressionnée par des tableaux aux contrastes plus éclatants, à la peinture plus romantique. Oui, on m'impressionne par de l'éclat, c'est peut-être puéril mais c'est comme ça.

Cependant, j'ai été bluffée par la manière dont le ciel était rendu, et je me suis beaucoup intéressée aux reflets. Il a une manière de représenter l'image sur l'eau qui rend très bien son caractère miroitant mais imprécis.

Bon, comme toujours, il y a tellement de vieux qu'on se demande à quoi sert la canicule, et les gens, non contents de nous imposer leurs mômes braillards et de nous faire profiter de leur analyse hautement conceptuelle de l'oeuvre - "C'est beau, hein ?" "Il en a peint beaucoup dis donc en 1870... Tu te rappelles, dans la première salle déjà..." "Tu vois, ce que j'adôre, c'est cette spontanéité que tu sens dans le trait" (je sais pas vous, mais moi, vu le nombre de touches de différentes couleurs et la variété de nuances qu'il utilise, je ne pense pas qu'on puisse vraiment l'imaginer finir une toile en 5 minutes.)- se sentent toujours obligés, pour apprécier pleinement un tableau, de s'y coller de telle manière qu'on pourrait croire qu'ils veulent en sentir l'huile.
On n'est tranquille encore que dans les dernières salles où, fatigués d'avoir fait preuve de tant de culture, ils s'avachissent sur les sofas, attendant de partir mais voulant tout de même rester un moment afin de ne pas montrer qu'ils n'accordent aucune importance aux toiles qui les entoure. Et puis évidemment la dernière salle c'est les Nymphéas. Alors dire qu'on est allé voir Monet sans s'arrêter aux Nymphéas, vous imaginez un peu ?

D'ailleurs il y en avait un qui me plaisait bien, à moi. Pas immense, des teintes essentiellement vertes et une très faible luminosité. Plus intéressant ai-je trouvé que le grand commun qui se trouve dans tous les livre de Français à coté d'un poème contemplatif...

Et si vous voulez mon avis, que je vous offre, il a bien fait de perdre Le Déjeuner sur l'herbe... Les figures en général ne sont pas ce qu'il réussit le mieux. (Qui suis-je pour dire ça ?) Il me semble du moins. L'impressionnisme permet de restituer de manière parfaitement contrôlée toutes les nuances d'un instant, c'est notamment pour ça que les séries sont intéressantes, mais les portraits perdent cet intérêt que possèdent les paysages. La luminosité, la réflexion, les effets de lointain se perdent dans l'esquisse d'un visage ou les plis d'une robe.

Par contre, les toiles représentant Londres, le pont d'Argenteuil ou encore les gares m'ont beaucoup plu. J'ai ressenti toutes les nuances de la ville, et cette manière... impressionniste, finalement, de peindre, rend vivant le mouvement que l'on imagine dans ces lieux là. On retrouve la même idée de fourmillement.

C'était très intéressant et ça vaut le coup même si, comme toujours, on finit par s'avouer avec honte que l'on en a un peu marre à la fin.