Petite note culturelle :Oscar-Claude Monet (1840-1926) dit Claude Monet
est un peintre français, qui fonda avec Renoir le
mouvement impressioniste. Il est connu notamment
pour ses séries de tableaux représentant des
peupliers, des meules de foin, ou pour ses
représentations de nymphéas.
Puisqu'est actuellement exposée au Grand Palais une des plus grande collection de cet artiste, votre humble narratrice se devait bien d'y aller, ne serait-ce que pour former son goût.
Verdict : digeste, mais on trouve plus savoureux.
Verdict : digeste, mais on trouve plus savoureux.
L'exposition Monet a été plutôt enrichissante, même si je reste plus impressionnée par des tableaux aux contrastes plus éclatants, à la peinture plus romantique. Oui, on m'impressionne par de l'éclat, c'est peut-être puéril mais c'est comme ça.
Cependant, j'ai été bluffée par la manière dont le ciel était rendu, et je me suis beaucoup intéressée aux reflets. Il a une manière de représenter l'image sur l'eau qui rend très bien son caractère miroitant mais imprécis.
Bon, comme toujours, il y a tellement de vieux qu'on se demande à quoi sert la canicule, et les gens, non contents de nous imposer leurs mômes braillards et de nous faire profiter de leur analyse hautement conceptuelle de l'oeuvre - "C'est beau, hein ?" "Il en a peint beaucoup dis donc en 1870... Tu te rappelles, dans la première salle déjà..." "Tu vois, ce que j'adôre, c'est cette spontanéité que tu sens dans le trait" (je sais pas vous, mais moi, vu le nombre de touches de différentes couleurs et la variété de nuances qu'il utilise, je ne pense pas qu'on puisse vraiment l'imaginer finir une toile en 5 minutes.)- se sentent toujours obligés, pour apprécier pleinement un tableau, de s'y coller de telle manière qu'on pourrait croire qu'ils veulent en sentir l'huile.
On n'est tranquille encore que dans les dernières salles où, fatigués d'avoir fait preuve de tant de culture, ils s'avachissent sur les sofas, attendant de partir mais voulant tout de même rester un moment afin de ne pas montrer qu'ils n'accordent aucune importance aux toiles qui les entoure. Et puis évidemment la dernière salle c'est les Nymphéas. Alors dire qu'on est allé voir Monet sans s'arrêter aux Nymphéas, vous imaginez un peu ?
D'ailleurs il y en avait un qui me plaisait bien, à moi. Pas immense, des teintes essentiellement vertes et une très faible luminosité. Plus intéressant ai-je trouvé que le grand commun qui se trouve dans tous les livre de Français à coté d'un poème contemplatif...
Et si vous voulez mon avis, que je vous offre, il a bien fait de perdre Le Déjeuner sur l'herbe... Les figures en général ne sont pas ce qu'il réussit le mieux. (Qui suis-je pour dire ça ?) Il me semble du moins. L'impressionnisme permet de restituer de manière parfaitement contrôlée toutes les nuances d'un instant, c'est notamment pour ça que les séries sont intéressantes, mais les portraits perdent cet intérêt que possèdent les paysages. La luminosité, la réflexion, les effets de lointain se perdent dans l'esquisse d'un visage ou les plis d'une robe.
Par contre, les toiles représentant Londres, le pont d'Argenteuil ou encore les gares m'ont beaucoup plu. J'ai ressenti toutes les nuances de la ville, et cette manière... impressionniste, finalement, de peindre, rend vivant le mouvement que l'on imagine dans ces lieux là. On retrouve la même idée de fourmillement.
C'était très intéressant et ça vaut le coup même si, comme toujours, on finit par s'avouer avec honte que l'on en a un peu marre à la fin.